Le deuil blanc, une perte progressive
Un deuil "anticipé"
Le terme de Deuil blanc est utilisé pour désigner les sentiments de perte et de deuil qu’une personne peut éprouver lorsque qu’un proche, atteint d’un trouble cognitif, n’a plus la même présence mentale ou affective que par le passé alors qu'il est toujours présent physiquement. Cela concerne souvent la maladie d’Alzheimer ou les pathologies de démence.
Un écart alors se creuse… L’être cher change petit à petit dans sa personnalité, dans sa façon d’être. Il correspond de moins en moins à ce que l’on a connu de lui, à celui ou celle qu’il était et qu’il représentait, sur le plan émotionnel et comportemental.
L'inquiétude du lendemain
Ce deuil particulier est complexe, car la personne malade est physiquement présente, mais mentalement différente, voir absente. Ces maladies dégénératives créent un sentiment de perte progressive, car les capacités cognitives de la personne affectée diminuent au fil du temps.
Apparaît alors beaucoup d’inquiétude, voir d’angoisse pour l’avenir : comment va évoluer la maladie ? A quelle intensité ? Comment s’occuper de ce proche ? Les doutes et les questionnements sont légitimement très nombreux.
Une nouvelle réalité
Tristesse, la frustration, impuissance, peur, nostalgie, stress, colère… les émotions peuvent être nombreuses. Il est fréquent de ressentir comme une tristesse anticipée en se questionnant ou redoutant les changements qui surviendront au fil du temps et en observant la personne perdre des souvenirs, des compétences et des aspects de son identité.
L’évolution de la maladie entraine une sollicitation de l’entourage de plus en plus intense et ce rythme peut s’avérer bien difficile à suivre et à supporter pour les aidants.
Le deuil blanc et la redéfinition de la relation
Comment définir la relation qui se crée alors avec un proche qui petit à petit perd de sa présence mentale ? Quelle place chacun va-t-il prendre ? La vieillesse et la maladie redéfinissent nos rôles, sans attendre d’ailleurs que nous y soyons préparés... Nos parents ont pris soin de nous et un beau matin nous devenons à notre tour cette mère qui va aider, ce père qui va prendre soin, protéger et accompagner… La finalité n’est certes pas la même que quand nous étions enfant, mais le voyage est tout aussi important.
Le deuil du "connu"
La maladie d'Alzheimer ou les maladies de démence affectent la mémoire, le comportement et la personnalité de la personne. Patience et compréhension sont alors de mise face à des oublis de plus en plus fréquents. Face à un proche qui pouvait être vif intellectuellement, mais aussi fier des nombreux souvenirs de sa vie, une autre réalité prend alors le pas. Le partage de ces moments passés s’étiole, ces souvenirs ne nous unissent plus dans l’échange.
C’est le deuil de cette vie qui s’invite alors, de cette relation qui nous a pourtant porté, nourrit et enrichi pendant des décennies, une relation d’amour, de partage, de confiance.
Le cœur est alors coupé de ce lien que l’on a toujours connu, par la contrainte de la maladie, c’est alors tout notre monde intérieur et nos repères de vie qui s’envolent avec lui, nous laissant vide et en deuil de ce monde « connu ».
L'instant présent et rien d'autre
Face à l’inquiétude et la peur du lendemain qu’induit ce deuil blanc, l’instant présent est ce qu’il y a de plus immuable et rassurant. L’heure n’est peut-être plus aux projets mais la conscience que l’on apporte dans chaque geste, chaque mot, chaque nouveau jour passé à ses côtés est alors rempli d’une intensité rare. La vie est en sursit et c’est aussi ce qui la rend très forte émotionnellement dans ces instants-là.
Même si la communication devient plus difficile à mesure que la maladie progresse, la présence est essentielle : un regard, un mot calme, une caresse… C’est vrai, la relation n’est plus ce qu’elle était, mais elle prend une toute autre intensité dans la rareté de ces instants.
Trouver du soutien lors d'un deuil "Blanc", s'informer et s'entourer
S’informer sur la maladie peut aider à mieux comprendre son évolution et à quoi s’attendre au fil des jours, ce qui peut apaiser une part d’incertitude et de peur.
La Naturopathie au service du
deuil Blanc
Lors d’un deuil, le corps peut avoir beaucoup de mal à tenir, assaillit par la fatigue, le stress continu, les angoisses, le manque de sommeil, une alimentation plus chaotique, une immunité plus fragile…
Si vous êtes un proche aidant, il est d’autant plus nécessaire de s’octroyer des temps de pause, de repos, de détente, de loisirs. L’organisme a plus que jamais besoin de se ressourcer pour tenir le rythme. C’est là, la particularité du deuil blanc : en plus des émotions de perte qui submergent, il faut toutefois être présent et disponible émotionnellement pour accompagner au mieux le proche malade.
Je vous propose ce temps de pause, d’échange, d’écoute, de partage pour vous permettre de venir déposer le poids des difficultés et des peurs que vous traversez actuellement.
Mon rôle est aussi de vous aider à récupérer physiquement, le temps d’une séance de réflexologie plantaire, mais aussi en vous conseillant sur une hygiène de vie qui va être adaptée à ce que vous vivez et l’énergie qui est actuellement sollicitée. Si besoin, je vous proposerai des plantes médicinales qui accompagneront au mieux le corps et le cœur dans leur quotidien : régulation du stress, apaisement des angoisses, amélioration du sommeil, des carences alimentaires, de l’immunité…
Pour que le deuil blanc ne soit pas synonyme de solitude, je me tiens à votre écoute pour vous accompagner dans cette longue traversée.
Des émotions confuses
On parle ici bien de deuil et donc d’un tumulte émotionnel qui s’invite dans le quotidien.
Tristesse, fatigue, rancœur, peur, mélancolie, désespoir, colère… les émotions sont nombreuses mais aussi précieuses pour aider le corps à avancer dans cette nouvelle réalité.
Ces états sont tout à fait normaux, parfois même nécessaires pour appréhender petit à petit ce départ d’abord émotionnel puis physique de l’être cher.
Des aides face à la solitude
Pour l’aidant il est important d’être entouré, épaulé, soutenu par des professionnels de la santé mentale, des groupes de soutiens, des amis, des voisins…
Chaque aide est un réconfort pour partager son quotidien, ses émotions sur ce que l’on traverse mais aussi déléguer des tâches.
Prendre soin d'un proche malade peut être épuisant. Il est primordial de trouver des temps de pause pour vous reposer, vous ressourcer et maintenir votre propre bien-être physique et émotionnel.